comment Clément est sorti de la traite 
prochaines séquences
 les conditions de travail de Clément 
 les trafiquants 
          Liens 
          Bonus 
Tweet
           Vue d’ensemble 
          A propos 
           Crédits 
 Les trafiquants    
 Comment Clément est sorti de la traite    
 Les conditions de travail de Clément    
Nous avons rencontré Clément au centre « Villope » (« Village of Hope »). Ce centre accueille 45 enfants orphelins ou vulnérables.  Plusieurs d’entre eux ont été victimes de la traite mais tous ne sont pas capables de raconter cette expérience. Une très jeune fille a fondu en larmes dès les premiers mots de l’interprète qui communiquait dans la langue de ses anciens patrons au Nigeria. Clément est plus âgé. Son histoire est dure mais avec le temps, son récit s’est posé. Il a travaillé au Togo, à la frontière ouest du Bénin. 
 L’ONG Plan et la lutte contre la traite    
 Les trafiquants    
La traite est internationalement définie comme : -  Le recutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes par le recours à la menace, à la force ou à d’autres formes de contraintes -   par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre-   à des fins d’exploitation 
L’entrée du village «Villope » 
 L’école, une stratégie    
 La police et la loi, une traque difficile    
 Pauvreté et scolarité    
Cela fait 6 ans que Clément vit à « Villope ». Il y est pris en charge et scolarisé. Le centre s’organise autour d’une cour en terre battue. D’un côté, on trouve des classes en bois recouvertes de tôle ondulée. De l’autre côté, un bâtiment vétuste, mais en dur, abrite l’internat. Clément veut devenir professeur. Il a été récupéré au Togo par le directeur de l’orphelinat, David Fiagbénou. 
Cela fait 6 ans que Clément vit à « Villope ». Les lieux s’organisent autour d’une cour en terre battue. D’un côté, on trouve des classes en bois recouvertes de tôle ondulée. De l’autre côté, un bâtiment vétuste, mais en dur, habrite l’internat. Clément a été récupéré au Togo par le directeur de l’orphelinat, David Fiagbénou. 
La fuite
l’entrée du village «Villop» 
«  Villope » , le village d’espoir
L’école est une barrière contre la traite. Si elle est théoriquement obligatoire, d’importantes disparités d’accès et de qualité persistent. Près d’un enfant sur quatre ne termine pas le cycle primaire. Selon Alfred Santos, conseiller en protection des enfants pour l’ONG Plan, favoriser la scolarité dès le plus jeune âge est un enjeu stratégique. Il nous l’a expliqué lors de la visite d’une école maternelle construite par l’ONG. La directrice, qui est aussi l’enseignante, a réuni ses 75 enfants autour d’une mangue et de deux bassines d’eau. L’éducation se fait en langue locale (le fongbe est la plus parlée) et en français (utilisé essentiellement en ville et dans l’administration).
  « Villope », le village espoir    
L’accueil des enfants
 Soutenir la société civile    
Outre les engagements internationaux pris par le Bénin, un cadre juridique national existe en matière de protection des enfants. En 2006, des lois spécifiquement dirigées contre la traite ont été édictées et depuis 2015, le pays dispose également d’un Code de l’enfant. Celui-ci a comblé quelques vides juridiques importants. Dans les dossiers les plus graves, les acteurs de la traite peuvent encourir 20 ans de prison ferme mais la traque est difficile. L’adjudant-chef Singbo Wachinou commande une brigade territoriale de gendarmerie. Il affirme manquer de moyens alors que les cas d’abus sont nombreux. 
 Un problème d’état civil    
Le rôle des centres de promotion sociale est détaillé par Marthe Meti Okouade. Elle est responsable du centre de Houéyogbé, dans le Mono (sud-ouest du Bénin). Plus de 250 cas de traite ont été recensés dans ce département depuis 2011 mais une nette régression du phénomène est constatée depuis 2014 avec 38 cas enregistrés cette année-là contre 73 l’année précédente. Cette régression est attribuée aux divers projets de lutte contre la traite menés dans le département, comme les opérations de sensibilisation et le renforcement des structures locales. 
 Intervenir dans les communautés    
 Reconstruire un futur    
 Le travail de sensibilisation    
La vulnérabilité des enfants
Le défi de l'école
 Le micro-crédit contre la pauvreté    
L’enfant béninois vit généralement dans un ménage de taille relativement élevée. Un ménage sur quatre a entre 3 et 6 enfants et un sur dix en compte 8 à 9. Marcel et Michel ont quant à eux 12 frères et sœurs. Ils ont été envoyés dans les champs par leur père. Selon lui, l’argent récolté aurait servi à payer des frais de scolarité. Le comité du village a averti le centre de promotion sociale et, sur insistance de celui-ci, les enfants sont revenus. Marcel et Michel n’ont cependant pas terminé l’année scolaire. L’inscription à l’école est gratuite mais il faut payer les fournitures. Depuis le début des années 2000, l’accès à l’éducation a connu des progrès incontestables au Bénin mais reste encore problématique.
 Les centres de promotion sociale    
Damien N’Ledji Gbedji, coordinateur de projet de sensibilisation pour l’ONG locale ESAM, nous a amenés dans le village de Danbgbo pour une fête locale, prétexte à une séance de cinéma mobile organisée par Plan. Les habitants se sont rassemblés sous l’arbre de la place, à l’appel de crieurs publics. Un générateur permet la diffusion d’un film qui souligne à gros traits les liens entre la traite et la tradition du « confiage ». Le « confiage » est le fait de placer un ou plusieurs enfants chez des proches jugés plus à même de s’occuper d’eux. Mais lorsque cette pratique est dévoyée, elle ouvre la voie à la traite. 
 Le passé de Pascaline    
 Plan et les partenaires locaux    
«  Vous les enfants, vous êtes juste là pour travailler »  
Père de 13 enfants, Mathias est aujourd’hui le chef de son village et il participe à des opérations de sensibilisation contre la traite. Autrefois, il était trafiquant. Mathias nous a détaillé ses anciennes pratiques, en partie du moins. Dans les années 90, par appât du gain et en abusant de la crédulité de certains parents, il a transporté une quinzaine d’enfants vers le Nigeria. Il a même envoyé de l’autre côté de la frontière une de ses filles et un de ses fils. Il les a rapatriés depuis lors. Jamais inquiété par la justice, l’ex-trafiquant met en avant une prise de conscience personnelle et une implication désormais entière dans la lutte contre les abus faits aux enfants. 
 Une traque difficile    
 La route « Corridor »    
Le chef Mathias et une de ses filles
 Le grand marché    
 La police, une traque difficile    
La traite des enfants béninois se déroule à l’intérieur des frontières et dans les pays limitrophes. A l’intérieur du Bénin, les déplacements se font depuis les villages vers les grandes villes. Lorsque les enfants sont transportés en dehors des frontières, ils se retrouvent au Nigeria, en Côte d’Ivoire ou au Togo. La Route Nationale 1 relie tous ces pays. Elle est appelée la route « corridor ». Nous l’empruntons avec Damien N’Ledji Gbedji. Il est coordinateur de projet pour l’ONG locale ESAM, partenaire de l’ONG Plan dans la lutte contre le traffic d’enfants.
ESAM, une ONG locale centrée sur l'enfant
 Les enfants du marché Dantokpa    
 Les trafiquants     
 La route corridor    
Le marché Dantokpa, à Cotonou, est un des plus grands marchés à ciel ouvert d’Afrique de l’Ouest. Il s’étend sur environ 18 hectares. Au bord du fleuve, du charbon est déchargé et la pluie de la nuit précédente a transformé la cendre en mélange boueux. On respire des odeurs de poisson, d’épices mais aussi de déchets non traités. Des enfants déambulent chargés de marchandises. Engager un dialogue avec eux est pratiquement impossible. Il y trop de tension, de regards dirigés et d’oreilles tendues. Alfred Santos, conseiller en protection des enfants pour Plan, confie sa vision de la situation.
 L’histoire de Pascaline    
Beaucoup d’enfants  travaillent en tant que porteurs
 L’histoire de Clément    
Plan est une organisation non gouvernementale active dans 51 pays pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Au Bénin, l’ONG travaille spécifiquement sur la problématique de la traite depuis une dizaine d’années. Dans les bureaux de Cotonou, nous avons rencontré Alfred Santos, conseiller en droit et protection des enfants.  Il souligne la différence entre le travail socialisant, éducatif, et le travail qui nuit au développement de l’enfant. L’approche de Plan se focalise sur la prise en main de la question par les communautés et les autorités locales. Les actions menées visent la sensibilisation et la mobilisation villageoise. L’attention se porte également sur des éléments structurels comme la pauvreté en milieu rural et les difficultés d’accès à l’éducation ou à la santé.
 Lutter contre la pauvreté    
Lutte contre la traite
 L’importance de la sensibilisation     
Un travail de collaboration à tous les niveaux
La population du Bénin est estimée à 10 millions d’habitants, dont la moitié est âgée de moins de 18 ans. Cependant, d’après les dernières statistiques, un enfant béninois sur cinq n’est pas inscrit à l’état civil et n’a pas de pièce d’identité. Cela complique le dépistage des cas de traite et le retour dans les familles. Dans le cadre d’un projet soutenu par Plan, un recensement a révélé que plus de 25 000 enfants pourtant scolarisés dans les écoles primaires du Mono ne possédaient pas d’acte de naissance. Michel Dossa est élu communal à Comé, membre d’une intercommunale qui tente de remédier à « l’invisibilité » des enfants au regard de l’administration. 
 L’ONG Plan, supporter les communautés    
 Un problème d’invisibilité    
Roseline et une partie de sa famille
Le Bénin est un des pays les plus pauvres au monde. Une pauvreté qui pousse des parents à placer leurs enfants pour leur offrir un avenir meilleur ou pour augmenter les revenus du ménage ; ce qui peut ouvrir la porte à la traite. Afin de sortir de la précarité, l’ONG Plan aide des femmes à se regrouper en « associations villageoises d’épargne et de crédit ». Nous avons assisté à la réunion d’une de ces associations à Fongbadja. Une vingtaine de femmes ont pris place autour d’un petit coffre en métal. Tous les quinze jours, elles y versent une contribution. Roseline a fait les comptes : 57 500 francs CFA ont été réunis cette fois (environ 90 euros). Cet argent sera redistribué sous forme de prêts pour financer des activités génératrices de revenus.
Un visage qui s’éclaire, après un récit difficile
 Le marché de Cotonou    
Selon un rapport des Nations Unies, les filles représentent deux tiers des enfants victimes. Pascaline a été placée par son père dès cinq ans. Elle a travaillé dans plusieurs familles, comme domestique et vendeuse. Elle a parfois été battue. Pascaline nous a raconté son histoire avec beaucoup de tristesse dans le regard. Mais lorsque qu’elle a commencé à nous parler du métier qu’elle voudrait exercer, son visage s’est éclairé. Dans l’atelier de « La Passerelle », un centre d’accueil pour jeunes filles en situation difficile, Pascaline met la dernière main à sa formation de couturière. 
Son Images Réalisation web
Sébastien & Nicolas (photo : un enfant)
 Une question, une remarque, une émotion ?
Journalisme  Images
photos du générique
  Titus Simoens  
  Nicolas Poloczek  
  Sébastien Georis  
  Le Bénin (wikipédia)       
  Plan Belgique     
  D’autres web-documentaires : 
  Urbex, exploration urbaine aux confins de la légalité  
  Plan Bénin      
  L’émission Transversales       
  Berlin, 25 ans après la chute du mur  
  Bangaldesh, est-ce là le prix de nos t-shirts ? 
 « Villope », village d’espoir 
 Marcel et Michel, pauvreté et scolarité
 Le marché de Cotonou 
 La police, une traque difficile 
 Les trafiquants  
 Pascaline, l’espoir cousu main 
 L’état civil, une existence 
 Clément, exploité dans les champs 
 Tradition et sensibilisation 
 Le centre de promotion sociale 
 L’école, une stratégie 
 La route corridor
 Association de femmes 
 L’ONG Plan, centrée sur l’enfant 
Cent-vingt millions d’enfants entre 5 et 14 ans travaillent dans le monde. Une nette diminution a été enregistrée par rapport au début des années 2000 mais le phénomène continue de toucher particulièrement l’Asie-Pacifique et l’Afrique subsaharienne. Une partie de ces jeunes travailleurs est victime de la traite, soit une des pires formes de travail. Selon les estimations de l'Organisation internationale du Travail (OIT), entre 980 000 et 1 225 000 filles et garçons sont placés en situation de travail forcé en raison de la traite. Quarante-mille enfants béninois seraient concernés par le phénomène, c’est-à-dire recrutés et déplacés à des fins d’exploitation dans les grandes villes ou dans des pays limitrophes. Les victimes sont exploitées dans le secteur agricole, comme domestiques dans des familles ou comme vendeurs dans les marchés. De nombreux facteurs économiques et sociaux alimentent la traite.
Nous avons rencontré Clément au centre « Villope » («  Village of Hope »). Ce centre accueille 45 enfants orphelins ou vulnérables.  Plusieurs d’entre eux ont été victimes de la traite mais tous ne sont pas capables de raconter cette expérience. Une très jeune fille a fondu en larmes dès les premiers mots de l’interprète qui communiquait dans la langue de ses anciens patrons au Nigeria. Clément est plus âgé. Son histoire est dure mais avec le temps, son récit s’est posé. Il a travaillé au Togo, à la frontière ouest du Bénin. 
J’ai capté cette ambiance le matin du 11 mai 2015. Une émission de radio portée par une voiture bancale, la vie d’un village autour. Ce jour-là, il y eut beaucoup d’autres morceaux de Bob Marley diffusés à la radio. On honorait la mémoire de l’artiste jamaïcain (disparu le 11 mai 1981) qui reste, particulièrement en Afrique, un symbole fort de la lutte pour l’émancipation et la liberté. N. Poloczek 
 Au village « Villope »  
 Au marché Dantokpa
 Les femmes de Fongbadja  
 L’école à « Villope »  
 Les enfants de la « Passerelle »  
My File